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La Coccidiose en volaille de bassecour en 10 questions
La coccidiose est l’une des affections les plus fréquentes chez la poule et en élevage de volailles. Elle frappe tous types d’oiseaux. Cette affection est provoquée par une multiplication de parasites microscopiques unicellulaires du genre Eimeria.
Qui peut être affecté par la coccidiose ?
Cette maladie n’est pas propre aux volailles puisque les mammifères (ruminants et lapins) peuvent également être atteints. En revanche, le type de coccidies est spécifique à une espèce donnée. Il n’y a donc pas de risque de contamination entre mammifères et oiseaux ou entre poulets et canards ou autres volailles. Chez les oiseaux, elle se manifeste par des troubles digestifs. Le parasite se développe dans la paroi intestinale. Chez les lapins, les coccidies se logent dans le tube digestif. Elles peuvent aussi se développer dans le foie et provoquer des lésions sous forme de piquetés blanchâtres qui, pour un œil non averti, ne font pas toujours penser à de la coccidiose.
Peut-on voir les coccidies à l’œil nu ?
Diagnostiquer une coccidiose à l’œil nu est impossible. Les coccidies sont des parasites de taille microscopique qui se multiplient dans les cellules intestinales provoquant la mort de celles-ci.
A quel âge se développe la coccidiose ?
La coccidiose est une affection touchant principalement les jeunes oiseaux à partir de 2 semaines. Comme tout organisme étranger à un individu, le premier contact va générer une reconnaissance par le système immunitaire et permettre le développement d’une protection avec des anticorps. Tout dépend de l’intensité de ce premier contact et surtout des conditions environnementales. Tous les jeunes oiseaux ne développent heureusement pas systématiquement une coccidiose ; certains sujets, plus vigoureux, ont un organisme capable d’apprendre à se défendre et ensuite à se protéger ultérieurement contre cette affection. Toute perturbation de la flore intestinale suite à un changement d’alimentation, un parasitisme provoqué par des vers ou des conditions d’ambiance défavorables (courants d’air, litière humide) peut induire une coccidiose secondaire. Les jeunes oiseaux sont donc beaucoup plus sensibles que les adultes.
Comment se contaminent mes oiseaux ?
Les coccidies sont des parasites ubiquistes, c’est-à-dire qu’ils sont partout dans le sol. Elles possèdent une forme de résistance qui peut persister plusieurs mois dans le sol. Les oiseaux ne peuvent se contaminer que par voie orale par l’ingestion de coccidies. Une coccidiose ne peut donc pas se contracter par l’air à la différence d’un virus ou d’une bactérie. Les fientes issues d’un oiseau contaminé en coccidies sont très riches en matières infectieuses et par conséquent, toute trace de fientes sur du matériel, chaussures, seau d’aliment, mangeoire, abreuvoir, litière non nettoyée et non désinfectée est donc un vecteur potentiel de coccidie.
Symptômes coccidiose poules et volailles : quand la suspecter ?
Sur les poules et volailles, elle se manifeste par des troubles digestifs avec émission de fientes plus liquides, non moulées. Des traces de sang peuvent être visibles dans les fientes. L’oiseau apparaît souvent avec la tête rentrée, le plumage ébouriffé, se déplaçant moins et mangeant peu (comme la poule Pékin sur la photo). Les barbillons et crêtes peuvent être décolorés
Comment se développent les coccidies dans l’oiseau ?
Les coccidies se multiplient très rapidement dans les cellules intestinales. Ce faisant, les cellules intestinales sont détruites une fois les coccidies reproduites, l’intestin est alors inflammé conduisant à une fuite du bol alimentaire qui est moins digéré. L’animal dans un premier temps transforme moins l’aliment qu’il ingère et donc maigrit. L’équilibre de la flore intestinale est perturbé par cette multiplication importante de coccidies et des bactéries néfastes peuvent se développer pouvant aller jusqu’à la mort de l’oiseau.
Avec quoi peut se confondre la coccidiose ?
D’autres affections parasitaires peuvent faire maigrir les oiseaux et entraîner des entérites, principalement les vers de types ascaris, ténias, capillaires. Nous vous conseillons de lire notre article « Mieux connaître les vers parasites de nos oiseaux » pour en savoir plus ! Les entérites peuvent être aussi provoquées par des affections virales (maladie de Marek, maladie de Newcastle, Influenza aviaire), mycosiques (Candidose), parasitaires (histomonose, trichomonose). Tout aliment de mauvaise qualité avec prolifération de mycotoxines (moisissures se développant soit sur les céréales dans les champs, soit lors de mauvaises conditions de stockage) peut entraîner des troubles digestifs. Pour finir, de mauvaises conditions d’élevage (eau non potable, litière non renouvelée, surdensité, courants d’air…) peuvent aussi entraîner des amaigrissements et des désordres digestifs. Un diagnostic de laboratoire est donc indispensable pour écarter toute autre affection se manifestant par les mêmes symptômes et les mêmes lésions.
Comment être sûr que mes oiseaux soient bien atteints de coccidiose ?
Toute diarrhée (avec ou sans traces de sang) et amaigrissement de jeunes oiseaux (à partir de 2 semaines) doit vous mettre la puce à l’oreille. Pour confirmer vos doutes, un examen microscopique peut être réalisé. Un prélèvement de fientes fraîches dans un pot réservé à cet usage peut être adressé à un laboratoire de diagnostic spécialisé. En cas de coccidiose, nous verrons alors des structures unicellulaires de la forme d’un œuf présentes en grande quantité (voir photo ci-contre d’une vue de coccidies au microscope sur une poule pondeuse). Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à solliciter l’équipe de vétérinaires Dr Bassecour.
Traitement coccidiose : comment traiter ses poules et volailles ?
Un nettoyage des abreuvoirs de vos poules et élevages de volailles est préconisé avant traitement de façon à avoir une eau propre et potable. Il existe plusieurs solutions : soit des médicaments délivré anti-coccidiens sur ordonnance par un vétérinaire ayant effectué un diagnostic sur des fientes ou des animaux ; soit des spécialités nutritionnelles, délivrées sans ordonnance, correspondant généralement à des solutions diluées contenant des huiles essentielles et extraits de plantes. Votre vétérinaire Dr Bassecour pourra vous conseiller sur le choix du complément nutritionnel à administrer et sur leurs bonnes pratiques d’administration.
Comment prévenir le risque futur ?
Un nettoyage régulier du poulailler et du matériel d’alimentation/abreuvement est conseillé pour enlever les coccidies présentes dans le sol et sur le matériel. Un traitement réalisé avant la période d’apparition de la maladie avec une spécialité nutritionnelle adaptée permet de limiter les signes cliniques tout en laissant le temps aux animaux de s’immuniser naturellement. Petite astuce pour finir : une eau légèrement acide (pH autour de 6) aidera la digestion de vos oiseaux qui seront donc moins sensibles aux parasitoses digestives comme la coccidiose.
Crédit Photo : Edouard Gendrin
Vos vétérinaires Dr Bassecour sauront vous aiguiller sur la marche à suivre (type de produit, durée de traitement, fréquence…) en fonction de votre situation. Demandez-leur conseil !
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