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Comment vivre avec le pou rouge des volailles dans les petits élevages ?

Comment vivre avec le pou rouge des volailles dans les petits élevages ?

Le pou rouge des volailles, du nom scientifique Dermanyssus gallinae, est un acarien hématophage nocturne, ce qui veut dire qu’il se nourrit en suçant le sang de ses victimes la nuit. Quand des dizaines de milliers de poux se mettent à boire le sang d’une poule, son bien-être et sa santé sont évidemment affectés. En quelques années, il est devenu l’ennemi public numéro un des élevages de volailles amateurs, des petits producteurs et des bassecours.
A cause du réchauffement climatique qui favorise sa multiplication, ce parasite est et restera un problème majeur dans les années à venir. La seule question vraiment intéressante est celle du contrôle : que peut-on faire pour contrôler ce parasite dans les poulaillers de façon durable ?
Et la seule réponse qui vaille :
« la Lutte Intégrée Préventive ».

Ce parasite externe est un gros acarien. Il mesure environ 1,5 mm et se voit assez facilement à l’œil nu, à condition de bien regarder. Sa couleur varie : s’il a mangé, il est de couleur rouge à brun, sinon il est gris. Au contraire des poux broyeurs, les poux rouges passent la grande partie de leur vie dans les crevasses et autres petits recoins sombres du poulailler. On les trouve habituellement agrégés en tas autour des nids, dans les fissures et entre les planches de bois. Ses victimes sont principalement les poules et les autres volailles de bassecour, mais on l’a vu sucer le sang d’oiseaux sauvages, de chevaux, de rongeurs et d’humains. Des attaques de poux rouges sur les humains ont été signalées chez les propriétaires de volailles, mais aussi dans les maisons, bureaux et hôpitaux lorsque des oiseaux nichent très près des gens.

Le pou rouge localise sa victime en suivant plusieurs signaux provenant de la volaille : température, signaux chimiques, vibrations et gaz carbonique. Il se nourrit principalement quand il fait noir, souvent la nuit lorsque les poules sont tranquilles en train de dormir. Une fois sur l’hôte, le pou ne reste qu’une heure environ, juste le temps de faire son repas de sang. Un pou ne mange qu’une fois tous les 2-4 jours. Les larves et les poux rouges mâles ne mangent pas ou très rarement. Ce sont donc surtout les femelles adultes poux rouges qui boivent du sang, comme les moustiques car elles ont besoin d’une nourriture riche pour pouvoir fabriquer et pondre des œufs.

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Dans des conditions favorables de température et d’humidité , le cycle complet d’un pou rouge de l’œuf à l’adulte ne dure qu’une semaine. Une semaine, c’est juste le temps nécessaire pour doubler la population de poux rouges dans un poulailler. Ainsi, on peut arriver très rapidement à une population de 50,000 poux par poule. Enfin, il est important de noter que ces poux rouges survivent jusqu’à 8 mois sans manger, ce qui est en fait le parasite des volailles les plus difficiles à contrôler.

Les conséquences de leurs attaques sur les poules sont multiples et parfois catastrophiques lors de fortes infestations. Une poule pondeuse peut perdre jusqu’à 3 % de son sang en une nuit, ce qui provoque une anémie. Si cela perdure dans le temps,,la poule peut mourir d’anémie sévère, comme saignée à blanc. Et c’est ainsi qu’un éleveur peut retrouver sa poule morte subitement un matin, sans avoir eu le temps d’observer des symptômes. A cause des poux, les poules se grattent tellement qu’elles se déplument, s’agitent et s’agressent. Évidemment, une poule infestée de poux rouges pond moins d’œufs et des œufs plus fragiles à cause d’une d’une coquille plus fine, probablement due à un déficit en calcium. Les poux écrasés sur la coquille ressemblent à des taches de sang. Enfin, ces acariens transmettent plusieurs maladies bactériennes et virales de la volaille telles que les salmonelles, les pasteurelles, la maladie de Lyme et la variole aviaire.

Le pou rouge des volailles est présent dans tous les pays du monde. En France, plus de 60 % des éleveurs amateurs et propriétaires de bassecours déclarent avoir des problèmes dans leur poulailler. Ils se multiplient particulièrement bien lorsque la température est entre 10oC et 35oC et quand l’hygrométrie est supérieure à 70 %. Dermanyssus gallinae est donc un parasite saisonnier avec des problèmes qui commencent souvent au printemps pour diminuer à l’automne. Les fortes pluies de ces derniers temps, pendant les mois de juin – juillet 2021 ont créé des conditions idéales pour le pou rouge dans tous les élevages. On estime qu’il contamine les poulaillers surtout via l’échange et l’achat d’animaux et de matériels même si la contamination via les oiseaux sauvages est aussi possible. Les scientifiques prédisent que la prévalence de poux rouges augmentera probablement dans les années à venir en raison de l’aggravation du réchauffement climatique et l’augmentation de la résistance de ce parasite contre les acaricides.

Malheureusement, ce que l’on retient de ce tableau dramatique est que les poux rouges des volailles ne pourront pas être éradiqués. Cela signifie que nous devons apprendre à vivre avec et contrôler le nombre de poux dans le poulailler de façon durable, sans qu’ils ne causent trop de problèmes aux volailles et sans utiliser trop de produits pesticides qui polluent l’environnement et tuent les insectes bénéfiques. Cette méthode durable est bien connue et elle a un nom : la « Lutte Intégrée Préventive ».

Auparavant, une question vient à l’esprit : mais pourquoi donc, nous ne pouvons pas simplement éradiquer ces satanés bestioles?
Brûler le poulailler au chalumeau est une technique largement répandue, qui marche à condition de brûler tous les œufs et parasites cachés dans tous les recoins, les crevasses et les fissures. Cela prend beaucoup de temps et il y a un gros risque de mettre le feu au poulailler. Une autre stratégie simple consiste à n’utiliser que des pesticides chimiques. Il existe des produits dits « Acaricide » ce qui signifie « tuer les acariens ». Il y a aussi des produits dits « insecticides », ce qui veut dire tuer les insectes (mouches, ténébrions, poux mallophages, moustiques, abeilles, etc.). Un produits insecticide n’est pas forcément acaricide. Contre les poux rouges, ce sont des produits acaricides qu’il faut utiliser car ce sont des acariens. Il n’y a que trois produits acaricides en France qui sont autorisés sur les poules et contre les poux rouges : le spinosad, le phoxim et le fluralaner. Le premier est réservé aux professionnels et les deux derniers ne sont délivrable que sur ordonnance vétérinaire. Certains propriétaires utilisent aussi des pesticides achetables en grande surface, souvent des pipettes pour chien et chat car pratique à administrer. Dans ce cas, le minimum est de se renseigner pour savoir si le produit acheté est acaricide et pas seulement insecticide. Utiliser des pesticides peut poser plusieurs problèmes : :

  • déjà, ils peuvent être toxiques pour les humains donc il faut les utiliser avec des gants et des masques respiratoires ; même pour les pipettes,
  • ensuite, leur utilisation engendre des résidus de pesticides dans les œufs et la viande (les résidus de pesticides sont des substances chimiques présentant des risques de toxicité, qui peuvent rester dans les aliments par suite de traitements.),
  • de plus, les poux rouges sont souvent déjà résistants contre ces produits, ce qui conduits les propriétaires à en utiliser beaucoup pour en venir à bout,
  • Enfin, dernier problème, la pollution environnementale des jardins par les pesticides. Sans précaution particulière, ces acaricides et insecticides chimiques finissent dans le sol et les ruisseaux à des taux pouvant être toxiques pour les insectes, acariens et autres microfaune bénéfiques, comme les abeilles, les bousiers, les lombrics, la faune aquatique, etc. La récente polémique sur l’effet néfaste des néonicotinoïdes utilisés en agriculture contre les abeilles donne une idée du risque que cause l’utilisation d’insecticides systémiques pour la biodiversité des jardins des propriétaires de poules.

En conséquence, les pesticides chimiques ne marchent pas toujours à cause des résistances et ne sont pas une solution durable car ils ont potentiellement des effets négatifs sur les santés humaines, animales et environnementales. Ils doivent donc être évités autant que possible et n’être utilisés qu’en dernier recours.

La seule stratégie durable pour contrôler le nombre de poux rouges dans les poulaillers est ce qu’on appelle la« Lutte Intégrée Préventive » qui consiste à utiliser préventivement et en même temps multiples tactiques. La prévention est très importante parce que les poux se multiplient très vite en cas de conditions favorables. Cela veut dire qu’il faut commencer à agir avant de voir des poux et avant que la saison commence vers mars-avril. La « Lutte Intégrée Préventive » contre les poux rouges se résume en 8 étapes :

  1. Entretenir régulièrement le poulailler : par exemple réparer et boucher toutes les crevasses et fissures du poulailler et des équipements, et nettoyer quotidiennement le poulailler pour éliminer les fientes et la poussière dans lesquelles les poux vivent et pondent leurs œufs,
  2. Eviter de faire rentrer des poux via l’achat de nouvelles volailles, d’oeufs, de matériels et via les rongeurs ou les oiseaux sauvages qui nichent dans le poulailler,
  3. Surveiller et évaluer le nombre de parasites avec des pièges à poux, 
  4. Utiliser une combinaison d’au moins trois traitements non-chimiques tels que le Pluzen, le répulsif naturel contre les poux rouges, des perches électriques, des prédateurs naturels des poux, des produits à base de silice, de l’huile ou du savon noir
  5. N’utiliser qu’en dernier recours des pesticides chimiques, si tout le reste ne fonctionne pas,
  6. Minimiser l’impact environnemental des pesticides utilisés,
  7. Prévenir  l’apparition de résistances contre les pesticides en évitant le sous-dosage des produits,
  8. Compter et noter, grâce aux méthodes de surveillance (étape 3), le nombre de poux capturés dans les pièges à poux toutes les semaines, au moins à partir du printemps pour évaluer le succès des techniques utilisées, pour décider d’une action préventive à mettre en place et pour améliorer le contrôle des poux rouges lors de la saison si besoin.

Dermanyssus gallinae est probablement le parasite des volailles le plus difficile à contrôler. Cet acarien suceur de sang provoquent des anémies et parfois des « morts subites », sans avoir eu le temps d’observer les symptômes. A cause du réchauffement climatique qui favorise sa multiplication, ce parasite restera un problème majeur dans les années à venir. La clé de la réussite du contrôle des poux rouges réside donc dans la prévention en utilisant plusieurs tactiques, si possible seulement les 4 premières étapes mentionnées ci-dessus (Entretenir, Éviter, Surveiller, Utiliser) et d’évaluer les méthodes utilisées dans l’étape numéro 8. Cette méthode durable de contrôle des poux rouges s’appelle « la Lutte Intégrée Préventive ».

Vos vétérinaires Dr Bassecour sauront vous aiguiller sur la marche à suivre (type de produit, durée de traitement, fréquence…) en fonction de votre situation. Demandez-leur conseil !

Pluzen - Répulsif naturel contre les poux rouges
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