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Les principaux parasites du tube digestif du lapin : vers ronds et coccidies
Comme tous les animaux, des organismes parasites infestent les lapins. Nous traiterons ici uniquement des parasites qui vivent dans le tube digestif et qui provoquent des troubles de la santé du lapin. Nous allons donc nous limiter aux deux familles de parasites intestinaux les plus couramment observées chez les lapins fermiers : les vers ronds (ou nématodes) et les coccidies.
Les vers ronds (helminthes ou nématodes)
L’infestation des lapins par ces vers se nomme une nématodose. La fréquence des nématodoses va dépendre du mode de vie de vos lapins. La contamination se faisant par ingestion des œufs de vers présents dans l’environnement, les lapins ayant accès à un parcours extérieur seront plus à risque d’être contaminés. Cependant, les contaminations peuvent être comparables sur des lapins élevés en clapiers en cas de défaut de nettoyage.
Oxyuridose
La maladie le plus fréquente est l’oxyuridose, qui est due à la présence d’oxyures, petits vers ronds de 0,5 (mâles) à 1 cm (femelles) de long. Ils vivent à la fin du tube digestif, dans le colon et le caecum. Les lapins atteints peuvent s’amaigrir. De plus, dans une partie de leur cycle, comme les oxyures femelles pondent sur les bords de l’anus, occasionnant des ulcères. La région autour de l’anus peut alors être irritée.
Strongylose
La strongylose, plus rare mais possible sur des lapins élevés au sol, est due à une infestation par des vers ronds, les strongles. Différentes espèces de strongles peuvent parasiter les lapins, leur taille va jusqu’à 2 cm. Ils vivent dans l’estomac ou l’intestin suivant l’espèce considérée. Le principal signe clinique est un amaigrissement du lapin. Une diarrhée peut survenir en cas d’infestation massive. Une anémie (les muqueuses de votre lapin seront plus pâles) peut aussi être observée en cas de forte infestation par des strongles de l’estomac.
Diagnostic
Le diagnostic se fera en récupérant les fèces de l’animal malade et en recherchant puis en identifiant les œufs de vers au microscope. Cette recherche peut être réalisée par votre vétérinaire. Les oxyures peuvent être directement visibles autour de l’anus. Si le diagnostic est confirmé, il vous prescrira un vermifuge, à administrer à l’ensemble de vos lapins.
Prévention
La prévention consiste à limiter le contact avec les œufs potentiellement présents dans l’environnement. Si vous donnez des végétaux, lavez les dans une eau vinaigrée ou légèrement chlorée pour enlever mécaniquement les œufs avant d’alimenter vos lapins. Nettoyez très régulièrement la zone de déjection pour éviter que les lapins ne se ré-infestent en ingérant des œufs sur du matériel souillé. Malgré ces précautions, le risque zéro n’existe pas, surtout pour des lapins sortant à l’extérieur. Dans ce cadre, des solutions alternatives sont disponibles pour vous aider lutter contre ces parasites.
Vos vétérinaires Dr Bassecour sauront vous aiguiller sur la marche à suivre (type de produit, durée de traitement, fréquence…) en fonction de votre situation. Demandez-leur conseil !
Les coccidies
Les coccidies du genre Eimeria sont des parasites microscopiques unicellulaires. L’infestation des lapins par ces parasites causent une maladie appelée coccidiose. Le lapin se contamine en ingérant des œufs mûrs (ou sporulés) de coccidies présents dans l’environnement. Ces œufs sont très résistants dans le milieu extérieur. Une fois dans l’estomac, l’enveloppe de l’œuf est lysé et les sporozoïtes (formes du parasite qui va se développer dans la paroi de l’intestin sont libérés. A noter qu’un seul œuf peut produire jusqu’ 3 millions de coccidies à la fin du cycle !
Importance du stress
Sauf en cas d’infection avec une espèce de coccidie hyper-pathogène, la simple présence des parasites en faible quantité ne suffit pas à déclencher la maladie. Il y a souvent une association avec un facteur de stress. Ces facteurs sont nombreux et variés. Les plus fréquents sont une variation de température (coup de chaud ou coup de froid), un changement de cage, un transport, le sevrage, la peur due à des passages de rongeurs sur les cages ou dans l’environnement, tout bruit inhabituel dans le lieu de vie… Les lapins sont des animaux facilement stressés, le moindre changement peut les perturber.
En détruisant les cellules intestinales, certaines espèces de coccidie intestinales provoquent des troubles de la digestion dont des diarrhées et des mauvaises croissances chez les jeunes. Les adultes ne sont jamais touchés par la coccidiose. Le diagnostic différentiel est difficile car les causes de diarrhée sont multiples chez le lapin.
Diagnostic
Comme pour les helminthoses, vous pouvez récupérer des fèces des animaux malades pour y rechercher les œufs de coccidies. On veillera à faire une numération pour connaitre le nombre de coccidies par gramme de fèces ainsi qu’une indentification des espèces présentes car elles ne provoquent pas toute de signe clinique. En cas de maladie avérée, votre vétérinaire vous prescrira un médicament anti-coccidien, disponible uniquement sur ordonnance.
Prévention
Pour prévenir la maladie, l’hygiène du lieu de vie est indispensable. Vous veillerez notamment à nettoyer régulièrement la zone de déjection pour couper le cycle de transmission des coccidies. De plus, minimisez les risques de stress de vos lapins en les installant dans un endroit tempéré, sans courant d’air et calme et en les sollicitant souvent. En revanche, le sevrage restera toujours une période de changement stressante pour les lapereaux. C’est d’ailleurs à cet âge que les coccidioses sont les plus fréquentes. L’utilisation de produits alternatifs adéquats peut vous aider à passer cette période difficile pour les lapereaux.
Coccidiose hépatique
Il faut aussi savoir qu’il existe une deuxième forme de coccidiose chez le lapin : la coccidiose hépatique. Elle touche le foie et le lapin ne présente généralement pas de symptôme visible (troubles de la digestion des lipides, retards de croissance). C’est plus une découverte au moment de l’abattage d’un lapin atteint que vous pourrez voir des taches blanches sur le foie.
Vos vétérinaires Dr Bassecour sauront vous aiguiller sur la marche à suivre (type de produit, durée de traitement, fréquence…) en fonction de votre situation. Demandez-leur conseil !
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